La sécurité des Pêcheurs :
Les États côtiers ont constaté une augmentation alarmante des disparitions en mer de leurs pêcheurs ces dernières années.
Les deux raisons principales en sont :
La diminution des ressources qui oblige le pêcheur à se rendre de plus en plus loin pour effectuer des prises
L’Absence d’équipements de sécurité à bord des embarcations, comme la communication et le positionnement.
Pour savoir qui est en mer, il faut identifier les pirogues de façon individuelle et unique.
Or de nombreuses pirogues partagent le même numéro d’identification, notamment pour économiser sur les coûts de licences de pêche.
La nécessité d’identifier les pirogues de façon unique est apparue indispensable afin de déterminer sans ambigüité, quelle pirogue est en mer, ou pas, à tout moment.
Il a donc été proposé de lancer un pilote de test afin d’apporter des réponses fonctionnelles et techniques à cette nécessité d’identification unique.
Les technologies d’identification unique utilisent maintenant couramment la RFID
et ont largement progressé ces dernières années.
La Pêche est le plus dangereux métier du monde !
Plus de 24.000 pêcheurs périssent en mer chaque année ! (Chiffres de la FAO )
Plus de 50% de la population mondiale vit dans une bande côtière de 60 kms
Des milliards de gens dépendent des ressources marines… ils dépendent de ce que le pêcheur ramène à la maison !
Un bateau et un pêcheur perdus ont donc un impact vital sur la communauté côtière !
Une solution adaptée à son marché :
Considérant que les solutions du commerce ne répondent pas pleinement à cette problématique, nous proposons une solution unique de « plaque d’immatriculation » visible de loin (notamment par un avion de reconnaissance), dans laquelle serait encapsulée une ou plusieurs étiquettes électroniques. Cette plaque est apposée de manière définitive sur les embarcations par vissage sécurisé indémontable, infalsifiable.
L’étiquette électronique permet l’inscription et la lecture des données. Ces données seront cryptées pour en garantir l’intégrité et éviter les falsifications.
Le modèle choisi s’apparente à la plaque d’immatriculation d’une voiture, dont elle a les dimensions approximatives. Voir schéma
Il s’agit d’une plaque souple en résine, donc imputrescible, dont la couleur bleue du fond, évite le jaunissement sous la lumière.
Dimensions : 390 mm x 100 mm x 2,5 mm (épaisseur)
Des marquages aléatoires (courbes haut et bas) empêchent la copie non autorisée.
Un QR code renvoie vers l’URL du serveur de la base de données de gestion. L’enregistrement se fait à l’installation avec l’appairage de la plaque et de la balise.
La plaque peut être collée ou vissée (support bois ou fibre de verre)
Au dos (via le cercle bleu central), est fixée une puce RFID bi-fréquence, associant une lecture possible via un smartphone autant qu’à plus grande distance (0 à 4/5m) via un pistolet de lecture.
Drapeau d’identification national + code à 6 digits alphanumérique.
De nombreux pays (Sénégal, Mauritanie, Maroc, Ghana, Mozambique, Congo, Madagascar) se sont penchés sur cette problématique, liée à la sécurité des pêcheurs, autant qu’au suivi des captures.
La Banque Mondiale a financé des projets dans ce sens mais plus ou moins avancés ou réussis.
Témoin, le Sénégal qui a obtenu une subvention de la Banque Mondiale pour installer 19.000 plaques passive en tôle sur ses pirogues. Elles sont en cours d’installation mais j’exprime des doutes sur leur tenue dans le temps. A presque 10€ la plaque, nous pensons qu’en majorant un peu le budget (un peu moins de 190.000€), la Banque Mondiale aurait pu offrir au Sénégal une solution moderne et surtout plus pérenne...
Le Ghana a lancé une tentative en associant la plaque d’immatriculation avec un certificat d’Assurances de la pirogue.
Madagascar, via le programme SWIOFish2 (et donc la Banque Mondiale) a lancé en Février 2020 un Appel à Manifestation d’Intérêt pour recruter un consultant international, dont la mission serait « ...l’élaboration de procédure de délivrance des cartes pêcheurs et d’immatriculation des pirogues ».
La Côte d’Ivoire cherche des solutions d’immatriculation mais surtout des budgets de financements associés.. (nous avons eu des demandes en ce sens)
Le Maroc a lancé 2 Appels d’offre (2016 et 2018) mais sans résultats concrets à ce jour (là aussi, nous avons eu des demandes mais restées, sans suite à ce jour).
Sous l’égide de bailleurs de fond internationaux, comme la Banque Mondiale, la BAD, l’AFD, ou AfricInvest, ce type de solutions peuvent voir le jour...
Visiblement donc, cette problématique reste patente et surtout liée à des aspects cout et budget ! A combien estime- t-on la vie humaine des pêcheurs et de leur famille ?
